23 octobre 2006
Chère Audrey
En inconditionnelle d'Audrey H., je me permets de reproduire ci-dessous un post du blog de Pierre Assouline, écrivain que j'apprécie beaucoup, (et dont j'ajoute l'adresse parmi mes liens) annonçant la sortie d'un livre qui fera un cadeau de Noël idéal pour beaucoup de blogueuses (et blogueurs j'espère !) audreyphiles, voire audreymaniaques....
"Monument pour Audrey Hepburn
Probable que si Audrey Hepburn n'incarnait pas aujourd'hui encore une certaine idée de la femme, nul n'aurait l'idée de lui consacrer un si délicat monument. Quelle sorte de femme ? Un mélange de grâce, de finesse d'esprit, de goût des autres, d'émotion malicieuse dans le regard, de discrète générosité, et cette authentique élégance en toutes choses qui se remarque à peine tant dans la manière de marcher, d'adresser un sourire ou d'éviter ce qui peut blesser. Breakfast at Tiffany's était un film mineur [NdeM : seul point sur lequel je ne suis pas d'accord] mais la déambulation de l'héroïne à l'aube sur la 5ème avenue vue depuis la vitrine du joaillier est un concentré de charme comme on en a rarement vu au cinéma. Vous aurez compris que Audrey Hepburn. Souvenirs et trésors d'une femme d'élégance (192 pages, 35 euros, Naïve) a comblé l'amoureux transi en moi. Ellen Erwin et Jessica Z. Diamond ont réussi là davantage qu'un simple beau-livre au sens classique du terme.
Il s'agit en fait d'un livre-objet au prix plutôt bas lorsqu'on songe à tout ce qu'il contient : outre un grand nombre d'illustrations, une trentaine de facs-similés détachables issus de ses propres archives, documents qui truffent l'ouvrage et lui donnent cette allure de somptueux dossier. Leur réunion sous la même couverture constitue une prouesse de fabrication : des cartes de visite, des programmes de théâtre, des invitations à une première, des affiches, une planche-contact des photos de son mariage avec Mel Ferrer, des faire-part, des cartes postales, son acte de naissance, des lettres personnelles, des contrats, des coupures de presse de l'époque, des télégrammes, un mot d'excuses de Cary Grant et des photos bien sûr. Tout le matériel du parfait groupie à tendance fétichiste. On s'y croirait, toute une vie défile, depuis les débuts de danseuse jusqu'aux missions de l'ambassadrice de l'Unicef en Somalie et en Ethiopie en passant par les films tournés avec les plus grands (Billy Wilder, William Wyler, King Vidor, John Huston, George Cukor) Vacances romaines, Sabrina, Guerre et paix, My fair Lady, La rumeur, Seule dans la nuit... Elle laisse une forte empreinte dans la mémoire collective, légèreté du sourire sur silhouette fragile, ce livre et une Fondation pour l'enfance qui porte son nom, à laquelle iront les droits d'auteur."
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